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Journaliste et écrivain

Edmond T. Gréville est né à Nice le 20 juin en 1906, d'un père, Capitaine de l'Armée du Salut originaire de Birmingham (Angleterre) et d'une mère, institutrice de l'Ardèche. Plus de détails sur ses origines...

A seize ans, il publie en plaquette un poème Norma, en référence à l'actrice du cinéma muet Norma Talmadge. A dix-huit ans il signe son premier roman SUPPRIME PAR L'ASCENSEUR, une courte histoire désinvolte, mais dont le jeu de mot est révélateur de Gréville (la "censure" devient "l'ascenseur").

Il fait du journalisme, devient le plus jeune critique cinématographique de France en écrivant pour Comoedia, à L'intransigeant et à l'hebdomadaire Vu avant de projeter ses rêves sur l'Ecran. C'est pour ce dernier qu'il tourna un court métrage publicitaire sur son entreprise, ce fut : UN GRAND JOURNAL ILLUSTRE avec des effets de "cinéma pur", lui donnant un aspect d'avant-garde apprécié par les connaisseurs.

Il apprend le métier avec des maîtres tels que A.E Duppont, Abel Gance, Jacques de Baroncelli et René Clair qui lui confie un rôle important dans SOUS LES TOITS DE PARIS. La carrière d'acteur s'arrête là.

Le voici metteur en scène

Son premier grand film LE TRAIN DES SUICIDES (1932) fait couler beaucoup d'encre. L'un des rôles de ce film est tenu par l'actrice Vanda Vangen devenue son épouse quelques années plus tôt. Elle joua également pour Abel Gance dans LA FIN DU MONDE et pour René Clair dans LE MILLION.

REMOUS (1934) remporte un triomphe à l'étranger. Gréville tourne encore en France MARCHAND D'AMOUR. Tout les pays le réclament. Il se décide pour l'Angleterre et réalise successivement : GYPSY MELODY, avec Lupe Velez, SECRET LIVES et BRIEF ECSTASY, avant le fameux MADEMOISELLE DOCTEUR avec Eric von Stroheim.

En 1938, le Gouvernement Hollandais lui confie la réalisation du film national du Jubilé de la Reine Wilhelmine qui obtiendra la médaille d'argent à la première Biennale de Venise.
L'Italie découvre à sont tour Gréville et l'engage (à une époque où aucun metteur en scène français n'était connu à Rome) pour trois films qui ne furent jamais terminés, à cause de la guerre…

Au début de 1939, Gréville sort MENACES avec Eric von Stroheim, John Loder, Mireille Balin, Ginette Lecler et Vanda Gréville. Les négatifs et les copies du film sont détruits par ordre de Goebbels. Rechercher par la Gestapo, Gréville se réfugies à Cagnes-sur-Mer. Pendant quatre ans, il sera un cinéaste clandestin qui officiera sous le pseudonyme de : Max Montagut.

Sa carrière internationale reprend à la Libération

Il tourne à Nice, avec Odette Joyeux POUR UNE NUIT D'AMOUR (1946) qui tint l'affiche un an à Broadway, et LE DIABLE SOUFFLE avec Charles Vanel.

De nouveau à Londres, il réalise NOOSE et THE ROMANTIC AGE, le premier film de Petula Clark.

Quant à BEAT GIRL (1960) traitant des rapports entre père et filles avec une certaine audace, le film est "interdit en France" pour : immoralité !

Les projets cinématographiques ne lui manquent pas, notamment PATROUILLE DE FEMMES une coproduction franco-israëlienne. Mais également LE MUR DE VERRE, histoire d'un homme qui vit deux existences, l'une misérable, l'autre fastueuse, sans parvenir à démêler la vie du rêve de la vie "réelle", et qui jusqu'au pied de l'échafaud, ignore s'il est éveillé.

Il commence à rédiger ses "Mémoires" et va passer quelques jours en Israël repérer des extérieurs et négocier des contrats. Au retour le 20 mai 1966, il est victime d'une collision, au volant de sa Mercédès anglaise, et meurt quelques jours plus tard, à l'hôpital de Nice.

Edmond T. Gréville (1906-66) - Conception et création : Sébastien JOUVE
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